BOLIVIE
On était triste de quitter San pedro d'Atacama, l'oasis
si agréable du Nord du Chili ou nous avons passé
3 jours extras, a fêter nos retrouvailles avec Nico, Alex
et Typhaine, venus faire un petit bout de chemin avec nous, à
nous baigner dans des lagunes salées dans lesquelles il
est impossible de couler, à explorer les vallées
de la lune ou de la mort à cheval ou à vélo,
a passer une nuit mémorable sous une pleine lune et des
millions d étoiles sur une planche de surf, à dévaler
une grande dune de sable.
La Bolivie nous a idéalement consolés des le 1er
des 20 jours qu'on y a passés. Nous sommes entrés
dans ce superbe pays par les déserts du Sud Lipez, ou après
avoir vu des geysers a l'altitude du Mont Blanc, avoir pris un
bain dans des sources d'eau chaude entourées par des montagnes
de plus de 5000 mètres, avoir vu des arbres de pierre au
milieu d'un désert de sel, nous avons traverse le salar
d'Uyuni, un immense plateau de sel d'un blanc immaculé
hallucinant, un truc qu'il faut avoir vu dans une vie, un endroit
qui comptera vraiment dans notre tour du monde.
Puis nous avons rejoint Potosi, ou une mine a 4000 mètres
d'altitude fit bien comprendre aux conquistadores espagnols du
16e siècle qu'ils avaient trouvé l'eldorado qu'ils
cherchaient sur ce nouveau continent. Le gisement d'argent le
plus important de l'histoire fut ensuite pendant 300 ans le théâtre
d'abominables exploitations des populations indigènes ou
d'esclaves venus d'Afrique qui rappellent les atrocités
commises par les envahisseurs lors de leurs conquête et
occupation Il est aujourd'hui toujours exploité, par des
coopératives locales, et il est possible de descendre dans
les filons pour se faire expliquer par les mineurs leur métier
et leur mode de vie. On les remercie de leur accueil en leur offrant
un bâton de dynamite (en vente libre dans la ville) ou un
paquet de feuille de coca. Ils nous honorent en les faisant exploser,
ce qui impressionne toujours...
Sucre, ou nous avons passé Paques, présente un tout
autre aspect de l'histoire coloniale : sa cathédrale, ses
églises et ses palais témoignent des apports architecturaux
immenses de la période d'occupation espagnole. Le charme
et la douceur de cette ville toute blanche sont évidents.
Seul Yannou troublait cet uniformité blanche avec ses docksides.
Un cireur de chaussures zélé les lui ayant repeintes
en rose très très vif, fallait rester plus attentif...
Puis nous avons rejoint La Paz, l'immense capitale qui s'étend
sur des dizaines de km carres entre 3600 et 4100 mètres
d'altitude. Apres y avoir passé 24 heures tranquilles et
y avoir contracté une turista perturbante mais sans conséquences
graves pour Cédric et Albéric, tout le monde était
d'attaque pour la " bajada de la Muerte ", une descente
a VTT qui vous amène de la Cumbre a Coroico par une piste
large et superbe, qui a aussi la particularité d'être
selon les statistiques la route carrossable la plus dangereuse
du monde avec en moyenne un accident mortel par quinzaine...Les
croix qui bordent le chemin et le précipice de 300 mètres
qui le jouxtent impressionnent forcément un peu à
la descente et on ne fait pas le malin en doublant les camions
par le côté fossé, mais l'ensemble n'est finalement
pas si terrible et tout s'est idéalement passé.
C'est plutôt la remontée en voiture qui fait peur,
parce que la tout le monde remet sa vie entre les mains du chauffeur
du minibus. On a eu la chance de tomber sur Miguel, qui s'est
avéré aussi sobre que sympa, et efficace.
Le vélo nous avait mis en forme, et nous avons pu aller
tenter le Huayna Potosi, une montagne de 6088 mètres qui
domine La Paz. Cédric, Albéric et Yann ont eu la
chance de pouvoir jouir de la vue splendide qu'on a du sommet,
avec un final constitué d'une façade de neige de
45 degrés qui a ponctue de très très belle
manière la première vraie course d Alpinisme a plus
de 6000 de Cédric et Albe, chapeau les gars !
La pluie et le mauvais temps qui se sont ensuite installes sur
la région ont empêché toute tentative vers
l'Illimani (l'autre géant, 6450m, qui domine La Paz), c'est
donc sur les rives du lac Titicaca que nous sommes allés
faire nos adieux au pays le plus haut et le plus préservé
de l'Amérique du Sud. Apres les avoir parcourues a moto
avec grand plaisir, nous sommes allés sur l'île du
Soleil, ou après avoir vu les vestiges incas, nous avons
perdu au foot contre une bande de 5 locaux bien plus ages que
nous, mais aussi bien plus habitues a l'altitude, et de ce fait
bien plus vifs et endurants sur le terrain.
Cette défaite ne gâche en rien notre impression on
ne peut plus enthousiaste sur ce pays ou l'on serait bien resté
des mois encore tant il y a à voir et à faire.
Là encore, comme souvent, il faudra repasser...
Albéric,
Cédric, Greg, Léon et Yann