Yassalaba
Communiqué de presse n°11

Le vent et le froid privent Yassalaba du toit des Amériques


6700 mètres : il manquera les 262 derniers. La météo n'aura pas permis à l'expédition autour du monde de toucher le plus haut sommet des Andes : pour un pied gelé, pour moins de 300 mètres, pour une fenêtre météo qui n'aura pas tenu ses promesses. La peur de perdre un pied et la déception ont été très grandes, l'aventure, elle, a été très belle.

Samedi 28 février, 6 heures du matin, Campo Berlin, 5800 mètres, -11°C dans la tente, bien plus froid dehors : Cédric et Yann décident de tenter l'assaut final vers le sommet de l'Aconcagua. Le temps est un peu moins beau qu'annoncé, beaucoup plus froid ; mais cela devrait empirer, c'est la dernière chance d'atteindre le sommet.

Cela fait 9 jours qu'ils sont rentrés dans le somptueux parc de l'Aconcagua avec Alberic qui les aura accompagné les 6 premiers jours. L'acclimatation a été bonne : 2 nuits à 3300 mètres d'altitude, 5 au camp de base, à 4260 mètres. 4 auraient suffi mais une tempête de neige les empêche d'avancer. Puis l'ascension à proprement parler a commencé ; ils l'ont souhaitée rapide pour rester le moins de temps possible en très haute altitude et parce que la fenêtre météo qui parait opportune ne durera que 3 jours. Une nuit à Nido de Condores (5200m), une autre à Berlin (5800), puis il faut y aller.

Cedric digère mal les deux dernières nuits passées à plus de 5000 mètres, les aliments et l'énergie le quittent ; à 6000 mètres, il doit renoncer. Yann a la chance d'être bien acclimaté, la très grande forme et la motivation sont au rendez-vous. Avec Marcello, son coéquipier argentin, ils avancent en dépit du froid et du vent. Ils dépassent toutes les équipées, le sommet leur est promis pour 14 heures. Oui mais…

A midi et 6700 mètres d'altitude, alors que le plus dur est derrière eux, il fait -24°C à l'abri du vent et Yann ne sent plus son pied droit. Il est bleu et gonflé, complètement insensible : gelé en somme. Il faut redescendre, et vite, en renonçant au sommet qui est pourtant tout proche. La déception est énorme, la peur et la douleur à venir sont à la hauteur. Deux heures plus tard, de retour à Campo Berlin, les médecins du parc sont partagés sur les chances de sauver ce pied, 4 heures plus tard, réchauffé, il n'y a plus que la douleur au cœur qui est cuisante, la peur est derrière, la déception reste.

L'aventure humaine, elle, reste belle, les images et les émotions sont gravées à jamais. La conscience d'avoir la chance d'être à nouveau en grande forme bien réelle, le bonheur de retrouver le reste de l'équipe, sur deux pieds, est grand. Ils vont désormais pouvoir enchaîner et profiter des autres merveilles de l'Amérique Latine, l'Argentine tout d'abord : le tango, le football, le vin, la viande et tout le reste, puis la Patagonie, en attendant la suite.
Cela aurait été dommage de se priver de ça à cause d'un pied en moins…

Yassalaba
Communiqué de presse n°12

La Patagonie est belle, son climat un peu moins…

La Terre de Feu, Ushuaia, Magellan, Torres del Paine, le Perito Moreno, le Tronador ou le Fitz Roy… Tous ces noms évocateurs et plein de rêves étaient au programme de Yassalaba. L'expédition autour du monde a passé ses trois dernières semaines dans cette immense et superbe région à cheval sur le Chili et l'Argentine. Elle l'a aimée même si le climat ne lui a pas facilité la tâche.

L'extrême sud : sa beauté, ses vents, son charme et ses pluies. La Patagonie de toute fin d'été est à la fois envoûtante et frustrante. Les 5 membres de Yassalaba ont pu le constater lors de leur périple dans la région la plus australe des 5 continents.
A Ushuaia tout d'abord ; la ville la plus au sud du monde leur a offert son extraordinaire parc national, où la Cordillère des Andes vient se jeter dans la mer, une navigation mémorable à la voile sur le Canal de Beagles entre les pingouins, les phoques, les otaries et les lions de mer. Mais il faudra revenir pour doubler le Cap Horn.

Quelques belles éclaircies leur ont permis de profiter pleinement des merveilles du parc de Torres del Paine, côté Chili. Un lever de soleil sur les Tours, une remontée de la Valle del Frances et les lumières du Glacier Grey font facilement oublier les nuits sous une tente inondée ou les sacs détrempés.
Le glacier du Perito Moreno leur aura sans aucun doute proposé le spectacle le plus extraordinaire avec ses pans de glace vive et bleue hauts de 45 mètres qui s'écroulent avec fracas dans l'eau du Lago Argentino.

Le Fitz Roy est sans doute celui qui laissera le plus de regrets. La montagne mythique de Patagonie, vaincue pour la première fois par les français Terray et Magnone, n'aura pas voulu dévoiler ses immenses faces rocheuses. Les vents terribles qui l'entourent et ses pluies incessantes n'auront pas permis les randonnées glaciaires qui auraient du offrir à l'équipe des vues et des moments inoubliables autour de la Reine des montagnes de Patagonie.

Le massif du Tronador, au dessus de Bariloche, constituera une belle consolation, même si là encore, les conditions étaient loin d'être idéales.
Ainsi s'il est évident que Yassalaba a été conquis par la Patagonie, on ne peut pas masquer quelques regrets imposés par le climat. Ils constituent autant de raisons de revenir…

Yassalaba
Contact presse : Yann Roubert : yann@yassalaba.com
Cedric Figliolini : cedric@yassalaba.comYassalaba

Press Release N°12

The wind and the cold deprive Yassalaba of Americas' roof

6700 meters : they miss only the last 262 meters. Conditions did not allow the round the world expedition to reach the highest summit of the Andes : because of a frozen foot, less than 300 meters from the top, a weather frame that did not fulfill its promises. The fear of loosing a foot and the disappointment were very strong, but the adventure was wonderful.

Saturday, 28th February, 6 am, Campo Berlin, 5800 meters, -11°C in the tent, and much colder outside : Cedric and Yann decided to tempt the final assault toward the Aconcagua's summit. The weather was not as nice as forecasted, much colder, but it was going to get even worse, and this was the last chance to get to the top.

They had been in the somptuous Aconcagua's National Park for 9 days with Alberic who had been with them for the first 6 days. The acclimatization had been good : 2 nights at 3300 meters, 5 in the base camp, Plaza de Mulas, at 4260 meters. 4 would have been enough but a snow storm prevented them from moving upward. Then the ascent in itself began, they wished it could be quick in order to stay a minimum amount of time at a very high altitude and because the weather frame which seemed good would only last 3 days. One night in Nido de Condores (5200 m), another in Berlin (5800 m), and then it was time to go on !

Cedric hardly coped the last 2 nights over 5000 meters, food and energy left him ; at 6000 meters, he had to give up. Yann was lucky to be well acclimatized, in a very good form, and highly motivated. With Marcello, his Argentinian team-mate, they moved forward despite the cold and the wind. They overtook all the other teams, they had planned to reach the summit at 2 pm, but …

At noon and 6700 meters over sea level, whereas the hardest part was behind them, the temperature was -24°C sheltered from the wind and Yann could no longer feel his right foot. It was blue and swollen, completely numb, frozen. The disappointment was huge, and so were the fear and the pain to come. 2 hours later, back in Campo Berlin, the Park's practioners were divided regarding the chances to save Yann's foot. 4 hours later, warmed up, only remained the pain, in the body and in the heart, with a taste of bitterness ; the fear was behind but the disappointment was still there.

The human adventure remains wonderful, images and emotions are etched in their memories for ever. The awareness of being in good form again is real, the happiness of meeting the whole team again, with two feet, is huge. They will now move forward and make the most of Latin America's other marvels, Argentina first : Tango, soccer, wine and much more ; then Patagonia.
It would have been a pity to miss all that because of a missing foot …

Yassalaba
Press Contact: Yann Roubert : yann@yassalaba.com
Cedric Figliolini : cedric@yassalaba.com
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Yassalaba
Press Release N°13

Patagonia is beautiful, but its weather is not that much

Tierra del Fuego, Ushuaia, Magallanes, Torres del Paine, Perito Moreno Glaciar, Tronador or Fitz Roy... All these evocative names were on Yassalaba's program. The expedition around the world spent the last 3 weeks in this huge and superb area overlapping Chile and Argentina. They loved it, even though the weather did not make the task easy for them.

The southernmost area : its beauty, its winds and its rains. Patagonia at the end of summer is enchanting as well as frustrating. Yassalaba's five members could experience it during their trip through the "Uttermost part of the Earth".
Ushuaia first, the southernmost city in the world, offered them its amazing national park, where the Andes Cordillera takes the plunge into the sea, a memorable sailing on the Beagle Channel amongst seals, penguins and sea lions. But it's worth coming back someday, in the future, to venture a trip around Cape Horn.

Few sunny intervals let them fully enjoy Torres del Paine national park's marvels, on the Chilean side. A sunrise on the granite pillars, a hike in Valle del Frances and lights of the Glaciar Grey helped them to forget nights in a flooded tent or waterlogged backpacks. The giant Perito Moreno Glaciar offered them undoubtly the most spectacular show with its forty five meter high blue ice walls, collapsing into Lago Argentino with a terrible din.

The Fitz Roy will let many regrets. Patagonia's mythical mountain, defeated for the first time in 1952 by the French Terray and Magnone, did not want to reveal its huge rocky sides, hidden by the clouds. Terrible winds and unceasing rain did not allow glaciar hikes which could have offered the team unforgettable views and moments around the Queen of Patagonia's mountains.

Tronodor's massif, above Bariloche was a nice consolation, even though, yet again, weather conditions were rough.
Thus, it is obvious that Yassalaba has been conquered by Patagonia, but cannot hide a few regrets regarding the weather. That makes it a good reason to come back.

Yassalaba
Press Contact: Yann Roubert : yann@yassalaba.com
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